A propos

Gewalt dantai

« […] Il serait plus simple de rappeler que la question de la violence, et même du terrorisme, n’a pas cessé d’agiter le mouvement révolutionnaire et ouvrier depuis le siècle dernier, sous des formes très diverses, comme réponse à la violence impérialiste. »

DELEUZE Gilles, GUATTARI Félix, « Le pire moyen de faire l’Europe », in Deux régimes de fou, Paris, Les Editions de Minuit, 2003, p. 137.

Gewalt Dantai est une association artistique et politique fondée en mai 2023 à Tōkyō.
Le nom de l’association fait référence à la réception du terme allemand « Gewalt » dans le Japon des années 1960 : l’anti-violence comme réaction à la violence institutionnelle. Pensée comme un collectif curatorial, Gewalt Dantai est aussi une plateforme de recherches sur les pratiques artistiques engagées, l’histoire des mouvements révolutionnaires et les modalités contemporaines de la révolte : action, guérilla, rituel, insurrection, manifestation, désobéissance civile, communauté, etc.

S’inscrivant dans une tradition prolétarienne, nous défendons une vision anticapitaliste de l’art contemporain, solidaire des opprimés du monde entier, à rebours des exigences du marché.

Gewalt Dantai revendique l’esthétique comme action directe et l’art comme arme du symbolique.

Les membres

Taalba

Alexandre

Taalba

Alexandre

Alexandre Taalba est chercheur et curateur franco-algérien d‘origine kabyle. Docteur en esthétique de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, chercheur invité au sein du Département d‘Etudes Culturelles Interdisciplinaires de l’Université de Tōkyō (section Culture et Représentation), il est l‘auteur d’une thèse intitulée : « L‘image mnésique du néant : contribution à une esthétique technocritique de l’âge atomique au Japon ». A travers un questionnement sur le capitalocène, ses réflexions articulent représentations de la bombe atomique dans l’art contemporain japonais et critique de la rationalité économico-technique, mémoire des hibakusha et radicalisme anti-nucléaire. Influencé notamment par Gilles Deleuze, Günther Anders et Simone Weil, ses recherches portent également sur le concept de virtuel, les philosophies anarchistes et l’histoire des mouvements révolutionnaires.
Courriel : alexandre.taalba[at]gewaltdantai.com

HIRAI

KANOKO

Née en 1995 à Kagawa, Japon. Doctorante au sein du Département d’Etudes Culturelles Interdisciplinaires de l’Université de Tōkyō (section Culture et Représentation). Spécialiste de danse contemporaine japonaise des années 1960-1980, elle s’intéresse au processus par lequel le concept organisationnel de « Japon » s’est formé dans la pratique des danseurs et critiques.
Jusqu’en mars 2025, elle travaille en tant que coordinatrice artistique au Centre d’art de Kyōto, chargée de la planification, l’organisation et le soutien aux artistes, principalement dans le domaine des arts du spectacle.
Elle cherche à comprendre par quelles techniques les artistes saisissent le hasard et le destin, ainsi que l’héritage esthétique des artistes japonais du passé chez les contemporains.
Elle apprécie le shopping et l’internet, mais n’est pas satisfaite de ses conditions de travail. Consciente des conditions extérieures qui limitent son bien-être, elle aime s’informer sur la violence et l’anarchisme, apprendre, explorer et soutenir de nouvelles façons de faire de l’art.

Courriel : kanoko.hirai[at]gewaltdantai.com

HIRAI

Kanoko

MIYAUCHI

MEI

Miyauchi

Mei

Née en 1991 à Gunma. Elle travaille comme coordinatrice pour des centres d’art, des artistes en résidence et des projets culturels.

A travers une pratique quotidienne, elle ne cesse d’apprendre comment créer des espaces sûrs et nourrir des collectifs libres.

Elle travaille notamment à « PARADISE AIR » (Matsudo, Chiba) et coordonne un projet international à l’Université des arts de Tōkyō depuis mars 2023.

Diplômée du Département d’anglais de la Faculté des langues étrangères de l’Université Sophia, elle a soutenu en 2019 un mémoire à l’Université des arts de Tōkyō (Graduate School of Global Arts), intitulé : « The Loft – un lieu ouvert et fermé : entre capitalisme et hédonisme ».

HARPKE

Antoine

Antoine Harpke est professeur de philosophie et militant syndical franco-allemand. Également rédacteur sur un site dédié aux jeux vidéo, il envisage l’ensemble de ses activités sous le prisme de l’engagement politique. Ses intérêts le portent depuis plusieurs années vers la philosophie politique, en particulier l’étude du néolibéralisme, de l’État et de son histoire. Influencé par Nietzsche, Foucault et les travaux de Pierre Dardot, il s’évertue, de plus en plus, à réfléchir aux conditions d’une démocratie radicale aux accents internationalistes. Ses réflexions s’inscrivent dans une pensée des mutations du nihilisme et des subjectivités modernes, lieu de croissance de formes nouvelles de domination politiques et économiques. Les hasards et vicissitudes de la vie semblent avoir fait de lui le créateur et maître toilier du site de l’association Gewalt Dantai.

Courriel : antoine.harpke[at]gewaltdantai.com

Harpke

Antoine

GARINE

Garine

Ce qui m’intéresse : par l’Histoire et l’Anthropologie, tenter de cerner le rapport de l’individu à l’animal étrange qu’est l’Etat, et à ses différentes manières d’être dans le lieu, fort ou non, pressant ou lâche. Iran, Turquie, Caucase et France question espaces. Par ailleurs passionné par les régions frontières, les montagnes, et partout où il est possible de voir cet objet étatique encore plus étrange, et parfois chavirer. Goût particulier pour les balades en forêt. Fascination pour le lac de Van.